Manger pour survivre
C’est une évidence : le chat est un chasseur… Deux raisons distinctes, la première pour se nourrir, la seconde pour satisfaire son « instinct », c’est-à-dire qu’il a cette pulsion de prédateur qui le pousse à chasser même s’il est rassasié.
Les deux actions, manger et chasser sont, chez le chat de maison, à considérer séparément. Il n’empêche, jusqu’à très récemment, le chat chassait pour se nourrir. Ainsi, son appareil digestif est encore propice à la consommation de petites proies diverses : oiseaux, rongeurs, lézards, etc.
Son instinct de chasseur sera satisfait en le stimulant par le jeu, ce qui lui permet de décharger son agressivité et de combler son besoin de dépense physique.
Pour l’alimentation, comme nous l’avons dit, dans la nature, le chat est opportuniste, il mange donc « ce qu’il trouve », en fonction de ce qu’il aura expérimenté, apprenant à distinguer ce qui est mangeable pour lui de ce qui ne l’est pas. Le chat de maison n’a pas ce problème. Comme nous, il mange pour rétablir un équilibre énergétique.
Cette recherche de la satiété alliée à ses habitudes alimentaires « naturelles » fait qu’il mange de petites quantités de nourritures qu’il digère rapidement, mais dans une grande variété. Vouloir reproduire son alimentation revient donc à lui proposer de petites quantités de nourriture très variée.
C’est là qu’on en vient à évoquer la gastronomie féline.
De la même façon qu’il serait néfaste pour l’homme de se nourrir exclusivement de « fast-foods » (Fussent-ils « complets »), l’alimentation industrielle n’est probablement pas très satisfaisante pour le bonheur de l’animal. Tout d’abord, l’uniformité lui fait perdre le plaisir lié à la variété gustative, ensuite, la nourriture naturelle stimule son métabolisme en lui permettant d’ingérer des aliments de compositions différentes et contenant donc une grande variété de nutriments différents, en quantité et en sorte.
Ou pour le plaisir ?
En poursuivant le parallèle avec la gastronomie, si nous tirons du plaisir en variant les plats et mets, on peut raisonnablement faire l’hypothèse qu’il en est de même pour le chat ! Bien entendu, ici, pas de blanquette de veau ni de pot-au-feu, mais tout un assortiment de viande crue de différentes sources et de poissons de différentes sortes. Ainsi, un chat mangeant « un peu de tout » recevra tous les nutriments naturels nécessaires à son bien-être, en plus du plaisir qu’il éprouvera dans ses expériences alimentaires.
Un maître prévenant lui proposera donc une grande diversité de nourriture, à température de 30-35 °C, correctement hydraté afin que l’alimentation soit pour l’animal une source de plaisir, en plus de la fonction primaire qui consiste à ingérer de l’énergie pour compenser celle perdue par l’activité et le fonctionnement.
Finalement le chat est comme nous. Pour sa santé morale comme physique il doit bien manger et se dépenser (avec les fameux plumeaux d’O’Bout de la Plume par exemple).